Project Description

Présence : Samedi 25 novembre et Dimanche 26 novembre – Hôtel de Ville place 44

Docteur en histoire et spécialiste reconnu de la Révolution française et du Premier empire, Loris Chavanette est notamment l’auteur de Danton et Robespierre. Le choc de la Révolution (Passés composés, 2020) et de Quatre-vingt-quinze. La Terreur en procès (CNRS éditions, 2017, prix de l’Assemblée nationale et de la Fondation Stéphane Bern, Institut de France). Il est aussi l’auteur d’un roman historique La Fantasia (Albin Michel, 2020). 

Le 14 juillet de Mirabeau : La revanche du Prisonnier – Tallandier

« Comment, en dix ans, ce démon d’une famille est-il devenu le dieu d’une nation ? », interroge Victor Hugo sur cet homme-énigme que demeure Mirabeau. L’histoire a surtout retenu de lui sa tirade de juin 1789 : « Allez dire à ceux qui vous envoient… »

Aristocrate débauché, homme politique corrompu, héros manqué ou plus grand orateur de la Constituante, on ne sait plus ce qu’il doit rester du député de Provence pour lequel on inventa le Panthéon à sa mort avant de l’en arracher sous la Terreur. Loris Chavanette rouvre une enquête palpitante sur l’héroïsme réel ou supposé du personnage à la lumière de l’été 1789.

Dans un récit historique qui tient du roman d’aventures et sur la base d’archives inédites, l’historien montre le rôle décisif du tribun entre le 8 juillet, quand Mirabeau demande à Louis XVI le retrait des troupes royales disposées dans Paris et à Versailles, et le 16 juillet, quand il vient en personne participer à la démolition de la Bastille. Depuis ses 17 ans, son père l’avait fait enfermer à coups de lettres de cachet dans les prisons d’État du pays. Aussi le Provençal, devenu député, avait à coeur de prendre sa revanche sur les injustices du passé, dont la Bastille demeure le symbole. Il donne ainsi au 14 juillet la saveur d’une insurrection collective doublée d’une revanche personnelle contre l’Ancien Régime. Cette union entre le peuple et le député raconte l’une des plus héroïques pages de la Révolution.

Comme l’éloge funèbre de Mirabeau le rappela le jour de ses funérailles en avril 1791 : « Alors on vit ce que peut un homme de génie aidé d’une Nation, ce que peut une Nation aidée d’un homme de génie. »