Juriste puis Docteur en Histoire, diplômé de l’IHEDN et ancien officier de réserve, il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages parmi lesquels La Garde impériale de Napoléon III ou La Cavalerie Légère 1845-1915, et d’environ 180 articles consacrés à l’armée française du XIXe siècle. Il a été consultant auprès de musées et sites touristiques, expert en ventes publiques ou conseiller militaire au cinéma (Champ d’Honneur de Jean-Pierre Denis, La Commune de Paris de Peter Watkins).
Dans notre Histoire militaire, les cantinières donnent matière à un sujet aussi inhabituel que malaisé à cerner. Forment-elles une exception française ? « À aucune époque, les armées européennes, sauf celles de la France, n’ont eu des vivandières en uniforme attachées aux régiments et suivant les armées sur le champ de bataille », affirme en 1890 l’opuscule « Les Cantinières françaises ».
Les actrices de cette singulière histoire nationale n’ayant guère pris la plume et se situant en périphérie des armées, l’absence de témoignages directs s’ajoute à la rareté des sources administratives. Ne restent trop souvent que des listes nominatives inégalement crédibles, des anecdotes guerrières entachées d’affabulation ou la peinture d’un quotidien corrigée par un regard très masculin. Ainsi, d’après l’historien militaire Robert Laulan (1929), « évoquer l’histoire des cantinières de France, c’est aborder le chapitre de l’héroïsme féminin le plus pittoresque, le plus empanaché, le plus populaire, celui de la femme-soldat, alliant aux avantages du sexe qu’elle se garde de renier, des qualités d’ingéniosité, d’endurance, d’entrain et de bravoure toutes viriles ».
C’est donc leur rôle, leur uniforme et leur quotidien que parcourt pour nous ce cahier de la compagnie d’élite.
Pierre-Baptiste Guillemot nous évoquera les vivandières de la Révolution et du Premier Empire puis Louis Delpérier retracera leur parcours de la Monarchie de Juillet à la IIIème République en insistant sur l’âge d’or du Premier Empire.
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