François Nivet est conseiller à la cour d’appel de Versailles, spécialisé en droit de la famille. Ancien enseignant chercheur en droit public à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, il mène des recherches sur le XVIIIème siècle et la Révolution, l’histoire locale dans l’Yonne. Proche collaborateur du Premier président de la Cour de cassation de 2014 à 2019, il a notamment contribué à la gestion du patrimoine de ce palais national et à l’organisation des manifestations culturelles permettant de le valoriser.
Son livre est édité par La Société Historique, Archéologique, Artistique et Culturelle du canton de Villeneuve-sur-Yonne, Les Amis du Vieux Villeneuve-sur-Yonne, a été fondée en 1973 par l’historien, linguiste et écrivain Jean-Luc Dauphin (1955-2020). Elle a pour objet l’étude, la défense et la mise en valeur du patrimoine du Villeneuvien. Elle organise de nombreuses animations, conférences, expositions, promenades-découvertes du terroir. Parallèlement aux bulletins annuels des Études Villeneuviennes, les collections « TERRE D’HISTOIRE » (monographies historiques), « Les chemins de la création » (monographies d’artistes) ou « Histoire en histoires » (romans historiques), et des hors-séries forment et complètent une bibliographie indispensable à la connaissance de l’histoire locale et culturelle du Villeneuvien et de l’extrême nord de la Bourgogne…
La correspondance privée d’Armand Marc de Montmorin (1746-1792), dernier ministre des Affaires de Louis XVI (1787-1791), était considérée perdue. Pour la première fois, sont apparues, dans une vente aux enchères en 2019, les lettres qu’il a adressées à la cadette de ses filles, Pauline (1768-1803). Elle deviendra la comtesse de Beaumont et passera à la postérité à la suite de son idylle avec François René de Chateaubriand. Si beaucoup a été écrit sur cette liaison passionnée, les jeunes années de la comtesse sont restées peu documentées.
Les courriers adressés par son père dès 1781 quand il est ambassadeur de France à Madrid, alors qu’elle a à peine treize ans, jusqu’à l’époque où il est ministre des Affaires étrangères et qu’elle est jeune femme, apportent désormais des informations précieuses sur la jeunesse de Pauline. Ils documentent en particulier les liens affectifs hors du commun qui liaient cette enfant à l’esprit vif et sensible à ce père admiré, aimable et aimant. Ils renseignent aussi sur sa santé et, plus généralement, sur l’univers social, culturel et affectif de cette famille au destin tragique, qui gagne à être mieux connue.
La publication de ces lettres est l’occasion de mettre en perspective, au regard de connaissances et d’analyses nouvelles les destins d’exception du père et de sa fille. Elle permet aussi d’évoquer le rôle méconnu du comte de Montmorin dans les dernières années de l’Ancien Régime et durant la Révolution, ainsi que les liens particuliers qui l’attachaient à Louis XVI.
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