Aude Nicolas

Figures de Soldats, l'héritage atemporel de la campagne de Crimée 1854-1856

Les rendez-vous

Dédicaces
23 novembre 2025
Hôtel de Ville

Biographie

Aude Nicolas est docteur habilitée à diriger des recherches (HDR) en histoire de l’art, diplômée de l’École du Louvre, spécialiste en histoire de l’art du XIXe siècle et en patrimoine et archéologie militaires. Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres, auteur de nombreux articles et ouvrages sur l’étude de la représentation du soldat et du fait guerrier par les artistes, elle est lauréate du Prix des Cadets de Saint-Cyr 2019 pour son livre Le Général Lasalle, 1775-1809. L’héritage d’une légende.

 

Figures de Soldats, l'héritage atemporel de la campagne de Crimée 1854-1856

Editions épopées

Sébastopol, le 8 septembre 1855. Le principal port de guerre de la flotte impériale russe en
Mer Noire vient de tomber aux mains du corps expéditionnaire franco-britannique, appuyé
par deux petits contingents turc et sarde, mettant fin à une année d’un siège éprouvant,
ponctué par des engagements meurtriers au coeur d’un climat extrême, où les ravages causés
par le froid intense et la chaleur torride s’ajoutent à ceux du choléra. Autant de facteurs
difficiles qui auraient pu détruire la résistance morale des assiégeants face à la ténacité
fanatique des Russes retranchés dans la ville. Cependant, malgré ces conditions défavorables
et éprouvantes, les alliés l’ont emporté. Pour les soldats français, qui dénombrent l’effectif le
plus considérable engagé dans cette campagne de Crimée dès 1854, aux confins d’une
contrée dont l’exotisme lointain fait rêver les artistes comme le public, la chute de la ville
revêt un caractère éminemment symbolique : ils ont vengé leurs pères, pris au piège des
glaces de l’hiver de 1812.

Ce livre retrace cet héritage moral évoqué dans les oeuvres concentrées sur ces figures de
soldats, dont les effigies témoignent de leur ressenti face à ce siège et à ces circonstances
exceptionnelles. Ces productions artistiques révèlent et transmettent, encore aujourd’hui, ce
caractère atemporel du « coeur de l’homme », aux ressources souvent insoupçonnées face à
une situation extrême, au coeur d’un engagement de haute intensité.