Auteur d’une centaine d’ouvrages, Didier Daeninckx mêle la littérature à la recherche et l’interrogation historique, abordant des sujets qui ont du mal à faire leur place dans la mémoire collective, de la conquête de la Nouvelle Calédonie au naufrage des banlieues en passant par les exhibitions humaines ou les exactions coloniales.
Découvrez la vie de Missak Manouchian, résistant étranger mort pour la France.
« Ma chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée,
Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. On va être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m’arrive comme un accident dans ma vie, je n’y crois pas, mais pourtant, je sais que je ne te verrai plus jamais.
Que puis-je t’écrire, tout est confus en moi et bien clair en même temps. […] Au moment de mourir je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense. […]
Je mourrai avec mes 23 camarades tout à l’heure avec le courage et la sérénité d’un homme qui a la conscience bien tranquille, car personnellement je n’ai fait mal à personne et si je l’ai fait, je l’ai fait sans haine. »
– Extrait de la lettre de Missak Manouchian à sa femme Mélinée.
Le 21 février 1944, Missak Manouchian et vingt et un membres de son groupe de Résistance sont fusillés dans la clairière du Mont-Valérien. Rescapé du génocide arménien, orphelin, apatride, poète, résistant, amoureux de vivre à en mourir, voici son histoire. Une vie héroïque!
Le 21 février 2024, Missak Manouchian entre au Panthéon.
Cet album est complété par un dossier réalisé par Denis Peschanski sur le rôle décisif des étrangers dans la Résistance.
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